[AD] Pourquoi jouer en coopération?

de | 20 février 2017

[AD] Article défi, voir mon défi fou pour l’annee 2017.

Dans cet article je vais aborder une question qui revient souvent et rétablir la vérité sur des croyances liées à la coopération. Ces réponses vous serviront par la même occasion de guides concrets afin de créer une équipe solide et vous permettre à tous de prendre beaucoup de plaisir.

Quel est l’intérêt de jouer en coopération dans les jeux vidéo?

Croyez-le ou non, mais c’est la question qui revient le plus. En effet, quand vous jouez tout seul, tout ce que vous récolter ou gagner, vous le garder. Partager reviendrait à laisser une part de « son » butin à une autre personne. Cette question est très complexe mais est aussi le symptôme d’un mal qui ronge notre société. Pourquoi vit-on en société? A quoi ça sert? Parce que ce n’est pas agréable de vivre en société, il y a des contraintes. Prenez un bus l’été et vous allez comprendre votre douleur. Pour moi, le but de la société est de permettre à un maximum d’être humain de se réaliser. Pour cela nous avons des protections, des règles de vie communes, des associations, etc… Mais il y a aussi des contraintes, nous avons aussi des devoirs : l’éducation, la formation, les impôts etc… Aujourd’hui, le mal qui ronge notre société est ce manque de sens globale et quand on perd ce sens globale on commence à faire n’importe quoi, nos priorités ne sont plus les bonnes et forcément on tourne en rond.

Parce que nous avons perdu ce sens globale, je pense qu’il est possible aujourd’hui de trouver son propre sens. Je vous ai déjà donné quelques pistes sur ce qui pour moi, doit être le but d’une organisation à travers mes articles sur la coopération notamment dans l’article « Comment jouer en coopération?« . Pour moi, l’Homme doit être l’élément le plus important et être au centre de tout. Et je pense que, pour que tout le monde se réalise, il faut vivre obligatoirement en société. Sans la vie en société, je n’ai pas ma baguette de pain le matin, je n’ai pas de maison, je n’ai pas de lit etc… Nous avons besoin des compétences des uns et des autres. Et c’est exactement pour cela qu’il faut apprendre à coopérer même dans les jeux vidéo afin de pouvoir le faire concrètement plus tard.

Les personnes qui pensent que la coopération apportent moins que le jeu en solo utilisent extrêmement mal la coopération. En effet, pour que cette déclaration soit vraie il faut que les deux joueurs ou plus, fassent exactement la même tâche, dans ce cas c’est du gâchis. Il faut donc se répartir les tâches pour profiter de la puissance de la coopération.

Dans la capture d’écran ci-dessous, j’ai joué avec deux amis à un jeu coopératif, le personnage au centre est mon avatar. Ce jeu repose sur deux grandes phases, la collecte de ressources puis l’établissement d’un camp pour survivre.

Illustration répartition des tâches. Jeu : Don’t Starve Together.

En encadré vert, vous avez mon inventaire où vous pouvez trouver différents types de ressources et outils. En encadré rouge, c’est mon premier partenaire qui a construit ces objets, à savoir deux frigos au centre et 4 cocottes. En encadré jaune, ma deuxième partenaire a construit une tente et deux grilles de séchage. Enfin en encadré bleu, vous avez un jardin qui a été entretenu par moi. Si j’avais dû faire toutes ces tâches moi-même cela m’aurait pris beaucoup plus de temps et le nombre d’objet aurait été revue à la baisse. La leçon ici est que quand la coopération est utilisée efficacement la rapidité d’exécution est phénoménale. Oui, vous allez partager ce que vous allez récolter, mais vous récolterez nettement plus de chose. Si ce n’est pas le cas, soit le jeu est mal fait, soit vous vous y prenez mal, je vous conseille très fortement de prendre la dernière hypothèse car celle-ci vous permettra de progresser.

Coopérer c’est utiliser les autres pour obtenir ce que je veux

C’est la forme que vous retrouverez le plus dans le monde du jeu vidéo mais aussi dans certaines entreprises (elles sont moins rares que vous ne le croyez). Bien sûr, ce n’est pas dit clairement, on vous parle de valeurs morales (dont personne ne se souvient), de vision commune (qui n’a jamais été partagée), de but commun (alors qu’on n’arrive même pas à évaluer votre contribution). Dans les jeux vidéo cela ressemble à cela : « Okay, je veux monter un groupe de 25 personnes pour combattre dans ce donjon pour retirer le maximum de trésor, ce qu’aucun autre groupe n’a réussi à faire. Il me faut 24 autres personnes qui jouent au moins 4 soirées par semaine, qui ont le meilleur équipement, qui ont les meilleures aptitudes et qui sont le plus haut possible dans le classement. Chez moi, on ne prend que les meilleurs!« . Pour faire partie de ce genre de groupe, vous deviez passer un véritable entretien d’embauche, je ne plaisante pas. Les 3/4 des questions étaient sur les résultats que vous pouviez générer. Cela vous semble aberrant? complètement fou? Eh bien c’est l’image que nous (les joueurs de jeux vidéo) avions du monde du travail et c’est encore l’image que beaucoup ont.

Ici, le but est clair, être le meilleur. Dans cette optique, utiliser les gens ne pose aucun problème, la fin justifiant les moyens, c’est parfait. Vous trouverez beaucoup de joueurs de jeux vidéo de ce genre, car il n’ont absolument aucune idée de ce qu’est la vraie coopération. Pour eux, cela se mesure simplement par le résultat, combien de trésors, combien de pièces d’or, combien d’équipements etc… Cette méthode est parfaite pour les gens qui n’ont pas d’autre but que le jeu vidéo en question. Je le sais parfaitement, je faisais partie de ces gens là, j’étais même doué à ça. Je dirais même que j’étais accro aux résultats, il m’en fallait toujours plus. Nous avions des logiciels qui calculaient en temps réel la contribution de chacun. Les joueurs qui devaient infliger des dégâts aux adversaires avaient la quantité de dégâts mesurée à la virgule près. Ceux qui devaient soigner, avaient leur soin mesuré au point de vie rendu près. Gare à vous si vous n’étiez pas au coude-à-coude avec la tête de peloton. Attention, ici je ne pointe pas du doigt les outils qui permettent la mesure, mais la façon dont ces mesures sont utilisées.

Soins prodiguées à gauche, dégâts infligés à droite

Ce n’est pas de la coopération, c’est une dérive de la coopération. Dans cette démarche, la dimension humaine est complètement absente, seul le résultat compte. Vous êtes un outil, rien de plus. Vous faites l’affaire ou on vous jette. Alors oui, on se sent un peu mal quand on vous dit de partir, mais c’est pour le bien du groupe, vous comprenez? « Alors faites moi un beau sourire en sortant et si vous pouviez faire un petit message pour nous remercier de vous avoir accepter, on apprécierait beaucoup ».

Okay, donc en gros pour toi la coopération c’est le monde des bisounours et tout le monde s’aime?

Le titre de cette partie est généralement la réponse que l’on me donne après avoir dit que leur « coopération » n’est basée que sur les résultats. Cette réponse je la comprends parfaitement, car étant donné leur vision sur le concept de travailler ensemble, il ne peut en être autrement. C’est un raisonnement extrêmement binaire et simpliste, soit tu es utile, soit tu ne l’es pas. Pour aller plus loin, soit tu es bon, soit tu es nul!

Laissez-moi vous montrer une forme de coopération bien plus humaine, qui délivre bien plus de résultat mais qui certes demande plus d’investissement. En effet, quand on la compare à la méthode qui consiste à ne prendre que les meilleurs, on se retrouve être meilleur, jusque là, vous n’avez rien inventé.

La coopération, mettre l’humain au centre de tout

Cette définition de la coopération est personnelle, si vous êtes seulement centré sur les résultats, assumez-le. Evitez de mettre des posters affichant vos valeurs morales ou votre « bonne ambiance » sur votre site internet quand vous n’en avez strictement rien à faire. Respectez-vous un minimum.

Ma définition de la coopération consiste à placer l’humain au centre de tout. Nous avons des qualités et ces qualités se développent par le travail. Le travail au sens large, pas seulement le travail en entreprise. Une mère au foyer qui élève ses enfants travaille, un mendiant qui fait la manche travaille.

Après avoir créer votre groupe ou votre organisation, vous allez déterminer la mission. Cette mission devra être au service des personnes de votre groupe, c’est-à-dire qu’à travers l’accomplissement de cette mission, chaque personne deviendra plus elle-même, elle vivra de ses qualités. Toutefois la mission est première, ce qui semble être en contradiction avec « mettre l’humain au centre de tout ». En fait, la mission est première, mais une fois que la mission est posée comme un acte qui fédère votre communauté, cette mission sera au service des personnes. Votre rôle en tant que meneur est de ne jamais perdre de vue que la mission doit être au service des personnes. Bien sûr, pour que votre groupe travaille dans un esprit de coopération, vous suivrez le guide « Comment jouer en coopération? » et vous donnerez l’impulsion pour que votre groupe aille dans cette direction.

Dans le précédent guide, j’ai parlé du comment, ici je voulais parlé du pourquoi jouer en coopération. Pour résumer simplement, permettre aux personnes de devenir toujours plus elle-même, se nourrir ensuite de cette richesse afin de construire des solutions nouvelles et qui permettent à tout le monde de gagner.

Dans les prochains articles je vous parlerai des bénéfices de mettre l’humain au centre de tout, de permettre à chaque personne de votre organisation de faire partie de l’organisation et de ne pas seulement y travailler.

Défi

Ce défi est de loin le plus dur je pense, répondez à ces questions. Quel est votre rôle de prédilection dans un groupe? Quelles sont les qualités mis à profits par ce rôle? Cela vous correspond-il? Si c’est le cas c’est parfait. Si ce n’est pas le cas, peut-être n’avez vous jamais eu l’occasion d’utiliser cette qualité.

Pour ma part, j’aime faire grandir les gens autour de moi, les faire travailler ensemble. J’ai pu mettre à profit cette qualité dans les jeux vidéo, même si le début a clairement été fait dans la douleur. Je n’ai trouvé absolument aucune autre occasion dans la vie pour utiliser cette qualité.

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