Les joueurs de jeux vidéo qui ne progressent pas ont toujours une bonne excuse… ou pas

de | 8 décembre 2017

Si vous stagnez sur votre jeu vidéo dans lequel vous avez investi beaucoup de temps, cet article est pour vous. Je vais ici pointer du doigt, un comportement, un réflexe que vous avez acquis et qui réduit à néant vos chances de progresser. À chaque difficulté, ce réflexe va faire surface et vous ne vous en rendrez même pas compte. Si vous continuez d’entretenir ce réflexe, vous justifierez toutes vos fautes grâce à ce dernier. Vous vous dédouanerez de toutes vos responsabilités en un simple coup de baguette magique. Le plus drôle, c’est que cette baguette magique, il n’y a que vous qui avez le droit de l’utiliser. Si vous voyez un autre joueur, un équipier, qui a le même réflexe que vous, vous n’hésiterez pas lui tomber dessus en lui expliquant bien à quel point ce n’est pas bien. Et quand quelqu’un vous fera la remarque, vous lui expliquerez que pour vous c’est différent, que vous aviez une très bonne excuse.

Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps, ce réflexe, c’est de dire « parce que » et d’y insérer une mauvaise excuse derrière. Par mauvaise excuse, j’entends toutes les raisons que vous vous donnez et où vous n’essayez même pas d’aller plus loin, vous n’essayez même pas de trouver une solution que vous abandonnez déjà. En vous débarrassant de ce réflexe, vous pourrez remplir la condition nécessaire afin de commencer à vous améliorer. Cette condition, c’est de prendre ses responsabilités. En effet si vous ne vous sentez pas responsable, il n’y a aucune raison qui vous poussera à améliorer la situation. En vous sentant responsable, en vous attaquant directement aux problèmes, vous trouverez des solutions très rapidement. Concrètement, vos progrès se compteront en jours plutôt qu’en mois. À vous de décider si cela en vaut la peine, car je vous préviens tout de suite, prendre ses responsabilités n’est jamais agréable et c’est bien pour cela que peu de personnes le font.

Une hypothèse implicite que vous posez à chaque fois que vous tombez dans ce réflexe

Les mauvaises excuses sont infinies. Je vais prendre l’exemple d’un jeu de tir à la première personne, car c’est le genre le plus connu. Souvent vous allez entendre : « je n’ai pas pu te couvrir, parce que j’étais trop loin », « je n’ai pas pu te dire la position des adversaires, parce que j’étais en train de me faire tirer dessus », « je n’ai pas pu te prévenir que j’allais à gauche, parce que j’y allais silencieusement » et bien d’autres excuses encore. Comme vous pouvez le voir, à tête reposée, ces justifications ne sont pas très sérieuses. Qu’est-ce qui vous empêche de trouver des solutions à ces différents problèmes ? Qu’est-ce qui vous empêche de trouver la raison pour laquelle vous étiez trop loin par rapport à votre équipier et de vous dire que vous ne ferez plus la même erreur ?

Ce qui vous en empêche, c’est vous. Ou plutôt un excès de confiance en ce que vous faites. Les phrases précédentes que j’ai données en exemple ont lieu généralement juste après une erreur de la part de la personne qui le dit, qui s’en rend compte, mais qui n’en prend pas la responsabilité. La personne n’en prend pas la responsabilité, car elle fait l’hypothèse que son niveau de jeu actuel est le meilleur, qu’il n’y a rien à améliorer. Bien sûr, la personne ne vous dira pas ce genre d’affirmations telles quelles.

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Jeu vidéo : Fallout 4. Vous jouez le rôle d’un super héro, l’élu, le chosen one, la personne qui, toute seule, va rendre le monde meilleur. L’idée est toujours séduisante, mais bien loin de la réalité où vous devez vous remettre en question si vous voulez progresser.

La personne vous dira, que bien sûr, elle a des choses à améliorer. Le problème, c’est qu’elle n’a aucune idée de ce qu’elle doit améliorer. Si vous décidez de creuser, si vous décidez de lui demander quoi améliorer, elle vous donnera une réponse extrêmement vague. Si vous continuez, la personne vous dira même qu’elle adore progresser, qu’elle veut progresser. Sauf que quand vous allez lui dire qu’elle a fait une erreur, elle va se mettre sur une position défensive, elle réfutera catégoriquement ce que vous venez dire et inventera une belle excuse sans même chercher à essayer d’appliquer ce que vous venez de lui dire.

Je le répète, cette personne fait l’hypothèse que son niveau de jeu actuel est parfait tel qu’il est, qu’il n’y a rien à changer. Donc s’il y a une erreur, elle est forcément extérieure à cette personne. Soit le cocktail parfait pour ne jamais progresser.

Une méthode simple et efficace pour vaincre cet excès de confiance

La méthode est extrêmement simple, mais elle est aussi désagréable. Avant de l’utiliser, assurez-vous que vous, ou que la personne sur qui vous allez l’utiliser veut effectivement progresser. Qu’elle n’aime pas simplement l’idée de progresser, mais qu’elle est prête à faire des sacrifices pour y arriver.

Il s’agira ici, d’enregistrer en vue spectateur, vue du dessus, les actions du joueur en question. Enregistrez aussi le chat vocal et repérez les moments où la personne dit « parce que ». A chaque fois que vous repérerez une erreur de sa part, ou de la vôtre si vous souhaitez vous-même progresser, vous chercherez une solution jusqu’à en trouver une. Je vous préviens tout de suite, votre premier réflexe sera de dire « je ne pouvais rien faire ». Si c’est bien le cas, félicitations, vous venez de prouver que vous avez un excès de confiance en vous ou chez votre équipier.

Mais alors comment trouver la solution si l’on n’a pas d’idée ? La méthode est simple, que faisait votre équipier ou que faisiez-vous lorsque vous avez repéré l’erreur ? Quel était le but de la manœuvre ? Vous vouliez couvrir votre équipier, mais vous étiez trop loin ? Trouvez pourquoi et trouvez une solution qui vous permettra de couvrir votre équipier.

Plus clairement, voilà la méthode :

  • Enregistrez la partie avec une vue spectateur, vue de dessus ;
  • Que faisait la personne ? Qu’essayait-elle d’accomplir au moment où elle a fait une erreur ( et où elle est morte généralement) ?
  • Quel a été son erreur ne lui permettant pas d’accomplir sa tâche ?
  • Qu’est-ce qu’elle aurait pu faire pour accomplir sa tache ET ne pas commettre l’erreur ? Je vais vous donner un indice, la piste à suivre est souvent dans l’excuse qui suit le « parce que ».

Défi

A vous de jouer maintenant ! Repérez le nombre de fois où vous utilisez des justifications qui ne sont vraiment pas sérieuses. Il y a de grandes chances que vous croyez « dur comme fer » que vous avez raison, c’est avant tout cela l’excès de confiance en soi. Alors pour trouver ces excuses qui ne tiennent pas debout, notez les toutes. Pour trouver celles qui ne sont pas sérieuses, cela est très simple, toutes les excuses que vous avez notées ne sont pas sérieuses, oui, toutes sans exception. Une fois que cela est fait, demandez à quelqu’un de vous enregistrez en vue de dessus, même si ce n’est que pour une seule partie et appliquez la méthode. Vous vous servirez de votre précédente liste pour repérer les erreurs quand vous regarderez l’enregistrement.

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