Un immense gâchis

de | 28 décembre 2016

C’est le constat que je fais quand je regarde les résultats du joueur moyen (en matière de niveau, pas en matière d’heures de jeu), moi y compris. Mais avant d’aller plus loin, une mise en contexte. L’image ci-dessous représente les statistiques d’un joueur contre lequel je me suis battu sur un jeu de stratégie qui s’appelle Starcraft II (un détail, nous n’irons pas plus loin concernant le jeu en lui-même). Je me suis retrouvé contre ce joueur, car j’étais en train d’effectuer mes matchs de placements, c’est-à-dire que l’on m’a imposé des adversaires plus ou moins aléatoires afin de situer mon niveau. Fin de la mise en contexte.

Ce qui est important dans cette image, c’est la partie « Total Career Games » en encadré rouge, soit « Nombre de parties total » pour les non-anglophones. La deuxième chose importante sur cette image est le classement de cette personne, pour ceux qui ne sont pas familiers avec le système de classement de ce jeu, le classement est relativement mauvais (le classement se trouve en haut à gauche, la personne est première dans une division où le niveau est assez bas). Cette personne a joué plus de 7 000 parties pour se retrouver dans un classement aux côtés de joueurs très moyens.

Faisons un calcul rapide pour évaluer la situation, cette personne a fait 7 000 parties, chaque partie dure en moyenne 12 minutes (estimation généreusement basse), on convertit ensuite en nombre d’heures : 7 000 x 12 / 60 = 1 400 heures de jeu. Soit, pour un gros joueur, qui jouerait 4 heures par jour (estimation volontaire haute par rapport à la moyenne), on obtient 350 jours à jouer. Imaginer, suivre une formation pendant presque un an à mi-temps pour découvrir à la fin, que vous ne faites même pas mieux que la majorité des gens qui ont passé sûrement 4 fois moins de temps que vous sur le sujet.

Le but de cet article est de pointer du doigt un problème qui est récurrent chez les joueurs :  parce que le jeu vidéo est considéré comme quelque chose de simple, de ringard, de « pertes de temps », les joueurs ne réfléchissent pas quand ils jouent. En jouant de cette façon, vous donnez raison aux personnes qui pensent que le jeu vidéo est une perte de temps, car dans ce cas-là, c’est exactement cela, une perte de temps. Non seulement, vous leur donnez raison, mais en plus vous perdez votre propre temps. En jouant de cette façon, vous passez à côté de l’énorme potentiel de ce jeu et de ce qu’il peut vous apporter dans votre vie.

Je vois déjà certains joueurs arriver en me disant : « Mais si pour moi c’est un passe-temps, ça me regarde ». Et vous avez effectivement raison, sauf que 7 000 parties sur un jeu unique, je pense que l’on a dépassé la définition du passe-temps. De manière assez évidente, ce jeu représente pour ce joueur une activité très importante, qui lui procure du plaisir (j’espère encore pour lui), mais il n’arrive pas à progresser.

Que ce soit clair, mon but ici n’est pas de tous nous transformer en machine à compétition, vous pouvez évidemment jouer pour le plaisir. Mais si vous dépassez le stade de passe-temps, laissez-moi au moins vous montrer une méthode qui vous permettra d’en tirer le meilleur pour un temps de jeu bien inférieur. Mais cela arrivera bien plus tard, quand j’aurai fini de vous exposer clairement le problème.

Pour finir, je ne suis pas bien différent de lui j’ai, moi aussi, beaucoup de parties jouées pour un maigre niveau, le contraste est juste moins évident dans mon cas que dans le sien. Grâce à ce blogue, j’espère vous faire comprendre qu’il y a une autre méthode qui vous permettra de progresser beaucoup plus vite pour un effort inférieur.

« Celui qui décrit le mieux le problème est celui qui a le plus de chances de le résoudre », Dan Roam, auteur de Convaincre en deux coups de crayons.

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