Le premier obstacle qui vous empêchera de progresser dans les jeux vidéo, c’est vous

de | 1 novembre 2017

Est-ce que vous trouvez votre rythme de progression trop lent? Avez-vous vraiment progressé depuis le mois dernier? Avez-vous trouvé la raison pour laquelle vous ne progressez pas très vite? Ce sont les questions auxquelles j’aimerais vous donner une réponse claire afin que vous puissiez comprendre concrètement ce qui vous arrive. La quasi-totalité des joueurs que j’ai coachés et que je coache partagent les mêmes problématiques et surtout, le même état d’esprit. Cet état d’esprit c’est de se dire qu’on n’y arrivera pas avant même d’avoir essayé. Evidemment, ce n’est pas énoncé aussi clairement. Je vais vous donner quelques éléments dont vous devez vous séparer. Cela vous permettra de progresser bien plus vite et plus simplement. Autrement, vous serez condamné à refaire toujours la même chose en espérant qu’un jour vous serez débloqué par un quelconque miracle.

Tout d’abord, ce déblocage n’arrivera jamais. Je veux être très clair avec vous. Il y a de bonnes raisons pour lesquelles vous ne progressez pas et cela concerne directement votre manière de vous entraîner, ou plutôt de jouer. En comprenant bien ce phénomène, vous remarquerez que cet état d’esprit touche bien plus que la sphère vidéoludique, qu’elle vous parasite dans absolument toutes les facettes de votre vie. Réussir à vous en débarrasser sur les jeux vidéo vous permettra d’apprendre à le faire dans votre vie. Vous commencerez à révéler votre potentiel plutôt que de sans cesse vous lamenter de ne pas y arriver. Concrètement, vous chercherez des solutions plutôt que de ne retenir que les obstacles. Cela vous donnera un avantage décisif sur la majorité des joueurs de jeux vidéo quel que soit leur classement.

Oui, mais…

Le premier comportement que je qualifierais de maladif chez les joueurs qui ne progressent plus est ce réflexe qui crève les yeux, plutôt les tympans : à chaque fois que j’offre une piste d’amélioration au joueur en question, les premiers mots qui sortent de sa bouche sont « oui, mais… ». Autrement dit, ce que tu me dis a l’air correct, mais je ne sais pas le faire et je n’ai même pas envie d’essayer de trouver comment faire. Le pire dans tout cela? La personne ne s’en rend même pas compte. Elle s’est mis dans un état d’esprit où il est devenu impossible pour elle de se remettre en question. Autre chose drôle, c’est les joueurs qui parlent le plus de remise en question qui sont incapables de le faire, qui ne savent pas vraiment ce que c’est.

Avant même de réfléchir, avant même de poser les difficultés, le « mais » du « oui, mais… » remporte la mise. La durée de vie du « oui » qui veut dire « oui je suis d’accord » doit être de 1 seconde, pas plus. Par contre, le « mais » cache une avalanche de « mais ». La personne est tellement obnubilée par les obstacles qu’elle est maintenant incapable de réfléchir plus de deux secondes pour trouver une solution. Le « oui, mais… » est devenu sa seule façon de réfléchir, d’évaluer une situation.

Ce petit geste anodin va venir façonner chez vous une conviction limitante

Jeu vidéo, jeux vidéo, CS:GO

Jeu vidéo : CS:GO. C’est le jeu où la différence entre un joueur lambda et un pro est la plus flagrante. Combien de fois vous vous êtes dit « je n’arriverai jamais à faire ça » pour y arriver plus tard?

Quand je pointe du doigt ce problème au joueur, sa réponse donne quelque chose du genre « oui, mais c’est juste ma façon de parler, je ne dis pas que ce que tu dis est faux ». Ce qui est tout a fait vrai sur le deuxième point, mais ce qui m’intéresse et ce qui doit vous intéresser quand vous êtes un joueur de jeux vidéo qui veut devenir meilleur, c’est : est-ce que cette façon de parler/réfléchir vous permet de passer à l’action?

Non, absolument pas et je veux insister là-dessus. Concrètement, la personne qui ne communique plus qu’avec des « oui, mais… » ne fera rien de différent, rien de différent depuis des mois, voire même des années. Cela va venir créer chez vous une conviction limitante. Cette conviction se résumera par : « tu n’y arriveras pas, tu n’as pas ce qu’il faut ». Alors vous trouverez des joueurs qui seront prêts à vous dire qu’ils n’ont pas les « talents naturels » pour progresser alors qu’ils n’ont plus essayé de le faire depuis des mois. Vous trouverez des joueurs capables de vous dire qu’ils ne pourront jamais y arriver alors qu’ils n’ont jamais essayé, qu’ils n’ont jamais utilisé d’autres méthodes que d’aligner les heures.

Une méthode simple et efficace pour se débarrasser de ce réflexe qui vous pourrie la vie

Si vous êtes prêt à voir la vérité en face, si vous voulez vous débarrasser de ce fléau, vous devez faire deux choses dès maintenant pour renverser la vapeur.

  1. Bannissez l’expression « oui, mais… » de votre vocabulaire ;
  2. Remplacez « oui, mais… » par « oui, et… ». Au lieu de casser les idées que l’on vous envoie, vous allez les nourrir, vous allez chercher les situations où le conseil marche plutôt que de vous enfermer dans votre schéma où rien de ce que l’on vous dira ne marche.

A chaque fois que vous serez face à un obstacle, demandez-vous comment vous pouvez le surmonter plutôt que de tomber à genoux avant même d’avoir essayé.

Défi

A vous de jouer maintenant! J’ai conscience que cet article est dur, mais la méthode douce ne marche pas face à une conviction limitante. J’ai essayé à plusieurs reprises et le « oui, mais… » l’emporte toujours. La question que vous devez vous poser est « est-ce que je veux progresser? est-ce que je veux devenir meilleur dans une activité où je passe énormément de temps? ». Selon la réponse, vous savez ce que vous avez à faire.

 

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